Bakatué Anézan 2024
Royaume traditionnel Adjigo et Alliés : La fête identitaire d’action de grâce, Bakatué Anèzan, 2024 lancée au Palais royal Adjigo et Alliés du quartier Nlessi de la ville d’Anèho, le programme des activités prévues cette année ont été dévoilées à la presse. C’était au cours d’une rencontre tenue samedi 10 août 2024.
Aneho, n’est pas qu’une station balnéaire. C’est une ville historique. Elle a été deux fois la capitale du Togo et jouit d’une diversité ethnique depuis ses pères fondateurs. En toile de cette multiculturalité une représentation du monde transmise de génération en génération. Un legs ancestral dont les manifestations se pérennisent à travers des évènements périodiques et à des moments clés de la vie des communautés partageant la même sphère géographique et culturelle. Et c’est devoir de perpétuer leur tradition Bakatué Anèzan qui a réuni, comme les précédentes éditions, les Adjigo et Alliés le weekend dernier devant un parterre de dignitaires et de journalistes.
Entre autres activités au programme (décliné par le modérateur Ahlin Zano Koumi) trois grandes activités. La cérémonie de purification, une grande procession et l’offrande aux divinités. Selon Robert Ahlin Sodji, le président de séance, la procession revêt une importance capitale. « A une période de chaque année, nos aïeux se retrouvent pour faire le bilan des activités de l’année à travers une action de grâce aux divinités des eaux qui leur ont pourvu de poissons et autres bienfaisances », a-t-il expliqué. Cette cérémonie va marquer l’apothéose des festivités. Elle aura lieu le 07 septembre prochain avec un carnaval festif, selon le Prof Magloire Kuakuvi, Haut dignitaire du Trône royal Adjigo et Alliés.
C’est donc un riche évènement concocté pour l’édition 2024. Un agenda culturel annuel qui fait de la ville un carrefour multiculturel à cause de la diversité rituelle. Car sur l’intervalle juillet-septembre de chaque année la ville est en ébullition. Une effervescence festive gagne le milieu et est portée par un vivre-ensemble séculaire qui y règne. C’est d’ailleurs pourquoi « Bakatué Anèzan 2024 est placé sous le thème, « Anèho et l’intégration multiethnique : une richesse instaurée par les pères fondateurs ». Un bon voisinage des communautés qui est toujours d’actualité et se manifeste à chaque édition des cérémonies d’Epe-Ekpe, la prise de la pierre sacrée. Elle est célébrée par les Guin qui partagent la même aire géographique avec les Adjigo et Alliés.
« Nous avons voulu insister sur l’intégration ethnique parce qu’il n’y a pas de famille dans laquelle on ne verra pas ce mélange-là à Anèho qui appartenait aux Xwla depuis le 15ème siècle. Cela ne peut pas conduire aux querelles à des altercations parce qu’il y a des familles dans lesquelles le père est Adjigo et la mère est Akagban », a déclaré l’universitaire.
Poursuivant son explication, le Prof Magloire Kuakuvi, a expliqué que Bakatué commence avec Epe-Ekpe. « Nous suivons les interdits du début jusqu’à la fin. Nous sommes dans le calendrier de Epe-Ekpe parce ce que peut-être certains ne savent pas, le jeudi de la prise de la pierre sacrée, nous mettons les boissons dans notre sanctuaire domestique et le lendemain vendredi nous faisons les cérémonies pour les morts. Le samedi qui suit, le trône mange le Yakè-Yèkè (un plat de semoule de maïs, Ndrl) avant que cet met ne se répande dans la population jusqu’au mois de décembre pendant lequel les entités retournent en mer ».
Pour les Adjigo et Alliés, il ne s’agit pas d’extraire l’eau chaude de l’eau froide. Mais de se rappeler la tradition de leurs aïeux afin qu’elle se transmette de génération en génération.
Petit rappel historique
Les pères fondateurs ont vécu dans une parfaite symbiose des cultures malgré leurs origines diverses. Dans le bref rappel historique de l’établissement sur la côte togolaise par des communautés multiethnique, il apparait deux grands groupes distincts. Selon l’universitaire, il s’agit de celui des Anè conduit par Kwamina Densu (dit Quam Dessou). Ils étaient « majoritairement composés des Fanti d’Elmina venus de la Gold Coast (l’actuel Ghana) » pour participer à la viabilisation du site qui deviendra la ville d’Anèho. Le quartier Fantékomé (à Anèho) en référence aux Fanti est l’une des preuves des traces de l’établissement des aïeux des Adjigo et Alliés sur la côte.
L’autre groupe est composé des Gan devenu Guin. « Ce sont les Gan/Tougban qui, du fait que la localité d’El Mina était située à l’Ouest d’Accra ont appelé les Fanti installés sur la côte, Anè, c’est-à-dire les gens de l’ouest d’Accra. Au Togo, les gens de Glidji, installés sur l’autre rive de la lagune regardaient vers la plage et disaient « Anèwo be ho », ce qui signifie les cases d’Anè, d’où le nom de la ville d’Aného », a rappelé l’universitaire. A côté de ces deux communautés, il y a plusieurs. Ce qui fait de la ville, un milieu cosmopolite séculaire.
Une prière de clôture dite par le dignitaire Ata Kué Sipohon Gaba a mis fin aux échanges.
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