Agoué, d’après les chroniques, les ouvrages d’Histoire et la tradition orale :
par le Conseil du Trône Adjigo et Alliés, Trône fondateur de la ville d’Aného
L’histoire des Fanti est souvent malmenée au gré des circonstances, selon les périodes et
par certains ressortissants de l’aire Ajatado.
Depuis l’intrusion de l’usurpateur SOSSA Folly AWON DANHOUENOU AYAYI qui s’est autoproclamé roi d’Agoué en 2015 sur la scène sociale de la Principauté, les histoires d’Agoué Adjigo se suivent et ne se ressemblent pas. Pour ne pas être confronté aux dates historiques répertoriées dans des livres d’Histoire, les usurpateurs de titres de prestige évitent d’habitude de donner des dates, et quand ils en donnent, elles sont fantaisistes et fausses. Awonkan ou Awon parle de Folly Condji, de Folly–Houe, et finalement du Royaume de Folly Awon fondé en 1300. Folly-Awon serait le neveu de Folly Bebe, deuxième roi de Glidji, et non pas le « tout premier roi installé dans la zone, après avoir fui la guerre GHAN » (Allusion à la guerre de Nyatrabi en 1677).
Folly Bebe, de son vrai nom Ofori Bembeneen, a régné de 1694 à 1734. Le neveu aurait précédé par naissance l’oncle, pour fonder son royaume en 1300 ? Nous savons que le toponyme Agoué vient de : « Agué-Agué » (A reculons ! A reculons !) mot prononcé par le Roi Adjigo KOMLANGAN, contraint par les revers de l’histoire, de quitter Aného en 1821, ville fondée par notre vénéré ancêtre QUAM DESSOU de son vrai nom KWAMINA DENSU et ses compagnons, au cours de la deuxième moitié du XVIIè siècle. KOMLANGAN était le fils du Roi AHLONKO FOLI de son vrai nom Ohin Okoua, neveu de QUAM DESSOU. Komlangan n’avait pas mis pied sur ce site avant 1821. C’est 1821 qui a été consacrée comme la date de la fondation de la principauté d’Agoué Adjgo.
Dans Les Etudes Dahoméennes de l’Institut Français d’Afrique Noire (IFAN), gouvernement du Dahomey, Centre IFAN, datant de 1955, la fondation d’Agoué a été relatée de la page 18 à la page 19. Aucune mention n’est faite de quelque royaume de Folly Awon que ce soit, en 1300.
Les recherches du Professeur Nicoué Lodjou Gayibor, spécialiste de l’aire Adjatado, situent les origines des Xwla et leur migration de Tado au début du XVIIè siècle. « Le peuplement Xwla s’étendait sur toute la côte des Esclaves de la Volta à Gbadagri ; ils furent en effet à l’origine de la création des villes comme Aflao, Abree (sur le site du futur Agbodrafo /Porto Seguro), Xwlavixo (site de la future ville d’Aného/Petit-Popo)[1], Jeta, Jeken, Donukpa (site de la future ville de Cotonou), Ekpen et Sèmè.
A partir d’Agbanakin leur capitale, les Xwla, pratiquaient une politique impérialiste, dominèrent toute cette région en y créant un véritable royaume côtier ainsi que le confirme en 1659, le père José de Najara en visite à Allada :
« Le roi de Popo avait été autrefois, un vrai empereur, car il percevait le tribut de plusieurs royaumes de cette côte qui se sont actuellement levés contre lui : et parmi ceux-ci il y avait le royaume d’Arada ».[2]
« Les Xwla et leurs voisins les Xweda vivaient (et vivent) de pêche, mais surtout de la vente du sel - dont le grand marché était Xwlagan (Grand-Popo) par où il était exporté à travers le Mono vers Tado et les régions environnantes- et des perles (futi /gblinti) extraites localement : ces perles très recherchées, rendirent la région célèbre »[3].
Chez cet enseignant-chercheur également, aucune mention n’est faite du royaume dudit Folly Awon, pour la simple raison qu’il n’a jamais existé.
Au cours de l’année académique 1988-1989, Imbert B. Oswin AKIBODE, a présenté et soutenu publiquement un mémoire, dont le titre était le suivant : « Contribution à l’étude de l’histoire de l’ancien royaume d’Agoué » (1821-1885). C’était au Département d’Histoire et d’Archéologie, de l’Université Nationale du Bénin, sous la direction de Joseph Adrien DJIVO, Professeur au Département d’Histoire, à la Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines (FLASH).
A la lecture de ce Mémoire, et aux dires des personnes ressources d’Agoué interrogées pour la rédaction dudit Mémoire, Agoué n’est devenue Agoué qu’à partir de 1821, date à laquelle le cinquième (5e) roi Adjigo d’Aného KOMLAGAN, suite à une guerre que lui a déclarée Lawson Akuété Zankli, avec l’aide de Felicio de Souza, dit « Chacha » a dû s’éloigner d’Aného, pour s’installer en ce lieu, après une halte à M’Pasehoun[4].
Tous les écoliers de l’ex-Dahomey apprennent cette date à l’école. Les informations essentielles de cette mise au point seront tirées de ce Mémoire, mais on peut faire des recoupements, à partir d’ouvrages tels que :
- « L’Histoire de Petit-Popo et du royaume guin » (1934), par Fiɔ AGBANON II, roi de Glidji (1929-1972)
- « Dahomey, Afrique Occidentale, civilisations du Monde », par Jean PLIYA (date non indiquée)
- « Histoire de mon pays, les Royaumes du Dahomey », par Jean PLIYA, (date non mentionnée), notamment la 14ème leçon, pages 48-49 : Le Royaume d’Agoué.
- « A description of the coasts of North and South Guinea, London : Henry Lurtot and John Osborn 1746 (1ère édition 1732), par BARBOT J.
- Le Genyi, un royaume oublié de la Côte de Guinée au temps de la traite des Noirs, par Nicoué Lodjou GAYIBOR, Editions Haho (Lomé) et Karthala (Paris), 1990.
- Histoire des Togolais, Volume 1 (Des origines à 1884), sous la direction du Professeur Nicoué Lodjou GAYIBOR, Les Presses de l’Université du Bénin/Lomé, 1997.
- « Aja-Tado, Races et langues du Bas-Dahomey et du Bas-Togo » : Gands Lacs. Revue générale des Missions d’Afrique (Nouvelle série, 1822), par BERTHO, J.
- « Les peuples d’Adjatado » (Accra et Lagos) - Sources écrites – sources orales – des origines à la rencontre avec l’Occident et le Christianisme au XVe siècle…Quatre (O4) volumes publiés par Roberto PAZZI, aux Editions L’Harmattan de 2012 à 2017. Le cinquième (5e) volume est en préparation.
« D’après le père Roberto PAZZI, la zone où se situe Agoué, cette plage basse et unie, fut explorée par les Portugais en 1471, depuis Kɔlen jusqu’à l’estuaire de l’Amugan (la Volta), puis l’année suivante, de ce fleuve jusqu’à proximité de Nwali (Lagos) (TOP 14-24) » (p. 19).[5]
En 1300, la plage n’était pas habitée ! Aucun royaume, ne pouvait y être établi, et avec quel peuple ? Les premiers qui vont fouler la plage furent les Xwla (Pla) et non les Tougban (Folly), arrivés au cours de la deuxième moitié du XVIIè siècle (1677).
De toutes ces sources et tant d’autres que l’on peut consulter en Afrique et hors d’Afrique, il ressort que :
« Les données chronologiques sur l’histoire d’Agoué sont assez fiables (…) dans cette période du début du XIXè siècle, les côtes du Golfe du Bénin étaient très fréquentées par les Européens. Beaucoup d’entre eux furent donc témoins des événements de l’époque, Forbes, F.E. ; et Duncan, J. ont pu rencontrer en personne Zankli Lawson, celui qui a été à l’origine de l’exode de Komlangan vers le site d’Agoué. D’un autre côté, quelques fragments des archives de la famille de Souza (…) révèlent que réellement une guerre civile eut lieu à Aného en février 1821, et que le roi d’Aného expulsé de la ville le 19 février 1821, alla fonder Agoué. Les sources orales fournissent elles aussi des indications chronologiques qui sont conformes à celles des sources écrites ». (Akibodé)[6]
D’après la tradition orale laissée par nos ancêtres, Komlangan, victime d’une conspiration de mercenaires à Aného, a dû se replier avec ses troupes, le 19 février 1821, pour aller fonder Agoué, à quelques encablures à l’Est de la ville d’Aného.
Dans la description du cadre humain, l’auteur du Mémoire d’Histoire note qu’entre le XVIè et le XIXè siècle, on pouvait distinguer sur cet espace de l’Ouest vers l’Est, les sociétés humaines et les royaumes suivants :
- A l’Ouest dans les vallées de la Volta, il y avait les royaumes d’Elmina et d’Accra.
- Venaient ensuite, le royaume de Glidji fondé par les Guin/Gâ/Tougban ; le royaume d’Aného fondé par les Fanté-Anè.
- En allant vers l’Est il y avait les principautés Ewé, créées après la désintégration du royaume mère de Notsé. Il s’agissait des villages d’Anlogan, de Kéta, d’Agbozumé, de Kévé, Tsévié, Togo[7], Bè, Kpalimé, etc.
- Suivaient ensuite les territoires « Pla / Xwla » dont le centre politico-religieux fut AGBANAKIN ou royaume des Popo, « population ayant quitté très tôt Adja-Tado. L’onomatopée Popo leur aurait été donnée par les Portugais. Leur zone d’habitation s’étendait depuis la bouche du roi à l’Est jusqu’à Aflao à l’Ouest. » (Akibodé)
Tous ces royaumes ont eu leurs heures de gloire, avant de connaître l’inéluctable déclin. Après chaque déclin, il est loisible de raconter des histoires, au lieu de faire référence à l’Histoire, « récit des événements passés ».
C’est Agbanakin qui a concédé Glidji aux Tougban[8]. Malheureusement, nous n’avons pas pu avoir accès aux sources historiques d’Agbanakin, sources que tous les usurpateurs de titres divers évitent soigneusement de citer. C’est Agbanakin qui a concédé le littoral aux Adjigo-Anè de Gbedjin à Gatchin, dont une partie est devenue aujourd’hui la ville d’Aného.
C’est dommage que nous n’ayons pas les limites de la portion concédée à Glidji, pour que des Folly viennent s’autoproclamer roi d’Agoué, après avoir quitté Agouègan et traversé le « gbaga ».
D’après la tradition orale recueillie par les uns, transmise aux générations suivantes, et corroborée par les autres :
« dans leurs recherches d’un site convenable, après leur halte à M’Pasehoun localité créée par des gardiens du temple des entités/divinités du clan Adjigo en 1819, deux ans avant la bataille décisive, des éclaireurs, parmi lesquels se trouvait Apétovi, fils de Komlangan, aperçurent un feu dont l’auteur serait un certain Folly-Awon.(…) Ce dernier serait un chasseur et pêcheur originaire d’Agouègan. Il avait installé sur les lieux une cabane tout juste pour se remettre de ses fatigues. Il y allumait en permanence un feu ». (Akibodé)
Nulle part, on ne parle d’un roi Folly-Awon, ce qui serait une usurpation de titre pour un chasseur/pêcheur, à la barbe et au nez d’Agbanakin. De surcroît, une cabane de chasseur ne fait, ni un quartier, ni un village, voire un royaume ! C’est vrai que ; « la terre appartient au premier occupant » certes, mais le premier occupant ici, c’est le royaume d’Agbanakin !
Comme l’a relaté Akibodé, « l’espace géographique s’élargit considérablement. En moins de trois décennies, Agoué a connu la création d’une vingtaine de quartiers » qu’on peut énumérer après M’Pasehoun, Apetovikomé et Follykomé. » (Akibodé). Ces quartiers vont de Kpota à Gbadji.
Il est à rappeler que le quartier qui porte le nom de Folly-Awon, chasseur/pêcheur ayant exploré le premier le site d’Agoué est dénommé « Gbêkon » aujourd’hui. « La différence ici, nous dit Akibodé est qu’il s’agit non d’un quartier, mais d’une maison familiale rattachée à Follykomé. Les fondateurs du quartier gbêkon, des Fon, étaient précisément des serviteurs d’Adandozan qui ont fui les représailles de Ghézo après 1818. »[9]
Toujours d’après l’historien béninois, des tentatives d’usurpation de pouvoir ont eu lieu à Agouè-Adjigo. Cet état de choses a été relevé sous le règne de Agounon (1833-1834)[10], de la part des « Awandjigo ». A cette époque déjà, il y avait à Agoué, une sorte d’assemblée politique encore appelée conseil du trône. Elle était dirigée par le roi et un vice-roi.
Au regard de l’Histoire, « la dynastie des chefs d’Agoué est assez connue. De nombreux auteurs de la fin du XIXè siècle et du XXè siècle en font mention dans leurs relations de voyage. Komlangan, le fondateur du royaume d’Agoué, n’aurait pas survécu à ses blessures six mois après avoir quitté Aného. »
Voici la succession des rois à Agoué :
- Son fils Catraya (1821-1833)
- Agunon (1834-1834) fils d’Ahlonko Foli (cousin de Komlangan)
- Toyi (1835-1844) (Yaovi Siko avec pour nom de règne Toyi)
- Kponton (1844-1846) (surnommé Codjo Danhomènu, Kponton est son nom de règne)
- Hanto - Tona (1846-1858) (Fils de Komlanvi Avunhyi Yéyé, petit-fils d’Ahlonko Foli)
- Kumi-Aguidi (1858-1873), avec pour nom de règne Sodji)
- Atanlé 1er (1873-1885)
- Ahlonko Butuvi (1885-1895), fils de CATRAYA, petit-fils de Komlangan
- Kuasilha Diogo (1895-1896), Chef d’Agoué, parent de Toyi[11]
De 1896 à 1901, à la suite de dissensions internes, Agouè fut dirigé par six chefs :
- Mensah Ga
- Kuassi Gugbêto
- Kuassi Djondo Dungbo
- Amussuwo
- Abalo Badjavi
- A partir de 1901 Abalo Badjavi devint le seul chef suivi de Koffi Titrihué (1931-1935) et Agostino Olympio (1937-1946)
Le 05 août 1881, Agoué demanda le protectorat de la France en vue d’échapper à l’expansion territoriale des Anglais occupant déjà la Gold-Coast et une partie du Togo. Après ce protectorat, Agoué devait devenir une Commune indigène. Plusieurs chefs indigènes furent élus à la place des rois, toujours par les populations, mais sous la vigilance de l’administration coloniale.
Ce protectorat a pris fin le 15 avril 1960. Entre temps, la frontière qui était située à Grand-Popo au bord du fleuve Mono, a été déplacée trois fois.[12]
Des imprimés truffés de faussetés historiques sont de temps en temps diffusés sur la côte des esclaves, malgré le fait que les Européens soient rentrés en contact avec cette côte depuis le XVè siècle.
Nous n’avons pas encore trouvé l’histoire de Folly Awonka ou Awon, fondateur de Folly Condji, actuelle Agoué, dans un livre d’Histoire de la Côte des Esclaves. Folly-Houe peut bien vouloir dire la maison de Folly en Wxla, Wxeda ou Fon. Cela renvoie à la cabane du chasseur/pêcheur relatée par les traditions orale et écrite sur la localité, qui n’était même pas un village digne de ce nom. Le fait d’être un neveu de Foli Bebe ne veut pas dire que le domaine concédé par les Wxla à Foli Bebe, couvrait toute la Zone entre Glidji et Agbanakin. Nous avons appris à Agbanakin que les Tougban une fois installés à Glidji, se sont déclarés maîtres des lieux, y compris Agbanakin ! Ne sommes-nous pas en face d’une facétie du même genre, au sujet d’Agoué Adjigo ?
Dire qu’en 1821, « une petite communauté des ADJIVILE-NIGO ou actuelle ADJIGO conduite par leur chef Komlangan, battus par les siens à Aného, vint demander asile à Folly-Condji, ce n’est qu’une affabulation. Il est invraisemblable que parmi tous les lettrés revenus du Brésil à Agoué : les Olympio, les da Costa, les Dorego, les da Ernesto, les de Souza, etc., aucune famille n’ait conservé la mémoire de l’histoire du roi Folly-Awon et de son royaume. Que dirait Chacha, alias de Souza à Glèhoué (Ouidah) de cette histoire ?
L’entité « ADJIGO » qui a donné le nom à la communauté dite Adjigo a été emmenée entre autres entités de M’Pasehoun à Agoué par Komlangan. C’est à cause de cela que la localité fut dénommée Agoué Adjigo. Dans nos us et coutumes, pour notre religion traditionnelle, on peut même interroger le « Fa », pour confirmer ou infirmer ces dires.
Il n’est pas vrai :
- que ce sont les Tougban qui ont fait venir les Fanti-Anè d’Elmina (Ghana) pour gérer « leur plage » qui s’appellerait Aného ; Anè voulant dire les gens de l’Ouest d’Accra ;
- que Folly Awon était le fondateur d’Agoué, puisqu’il venait d’Agouègan pour pêcher et attraper des crabes sur le site. Que faisait-il à Agouègan, et pourquoi n’était-il pas le roi d’Agouègan ?
- que Agoué Adjigo s’appelait Folly-Houé et non pas Tougban- houé ;
- que les Fanti, alias Adjigo ont fui quelque guerre que ce soit au Ghana pour venir s’installer sur le site qui deviendra la ville d’Aného ;
- que le trône des Adjigo d’Agouè appartenait aux Ahouandjigo.
Il est vrai :
- que ce sont les descendants de Komlangan et les Afro-Brésiliens rentrés d’Amérique du Sud qui ont consolidé la renommée de cette principauté d’Agoué Adjigo, reconnue par les Européens ;
- que, ce que les écoliers du Danhomey aujourd’hui Bénin, apprennent dans toutes les écoles, depuis le XIXè siècle, c’est que Agoué a été fondé en 1821 par Komlangan;
- que, c’est sentant la menace d’un complot imminent contre les Adjigo, que des gardiens du temple des entités spirituelles du clan Adjigo quittèrent Aného en 1819, pour aller fonder M’Pasehoun. Ces gardiens du temple ont dû prendre soin des entités principales, protectrices du clan Adjigo ;
- que les Ahouandjigo sont également des Fanti d’Anomabo, localité située à environ une dizaine de kilomètres de Cape Coast, en venant d’Accra. Leur ancêtre, le Prince Assiba GUEGUE, originaire d’Edina-Anomabo, a été un grand commerçant qui avait sillonné l’Océan Atlantique et avait créé des succursales à Gbadagry (Nigeria), Ouidah et Agoué (Dahomey), actuel Bénin. C’était un Brafo, c’est-à-dire un haut dignitaire fanti. Comme notre ancêtre Kwamina Densu (dit Quam Dessou), il connut également Ofori Bembeneen, dit Foli Bebe, le deuxième roi de Glidji. Parmi les collectivités et familles Ahouandjigo, nous pouvons citer : les Johnson, Atohoun, Amoussou-Guenou, Klagba, Comlassan… Leur premier quartier à Aného fut Assancondji.
- Que la vacance du trône Adjigo à Agoué a trop duré, et que cela constitue une très grande tentation pour les uns et les autres. La nature a horreur du vide. Nos frères Adjigo et Ahouandjigo d’Agoué Adjigo doivent taire leurs divergences stériles, afin de mutualiser leurs génies créateurs, pour la Renaissance de la culture fanti sur le site créé par un de nos ancêtres, en phase avec les autres cultures de ladite Principauté.
Il faut savoir raison garder, et ne pas tordre le cou à l’Histoire, pour tirer la couverture vers soi de temps en temps !
Une série de questions essentielles peuvent être posées, au sujet de « L’Histoire du Royaume d’Agoué, depuis 1300 tout dernièrement, et de 1795 à 2015 », par Folly-Awon.
- La lecture de l’Histoire des rois de Glidji indique que Folly-Awon a été intronisé à l’époque du 7ème et du 8ème rois de Glidji. Pour quelles raisons ne mentionne-t-il pas les noms des ces rois de Glidji en tant que roi d’Agoué ?
- Arrivé sur le site d’Agoué en 1300, que s’est-il passé entre 1300 et 1795 ? Quel était le statut de Folly-Awon ? Pourquoi c’est seulement en 1810 qu’il est intronisé roi ?
- Quelle est la liste des rois Folly ; de 1300-1810 à mars 2015 ?
- Si c’est le fils aîné de Folly-Awon qui a créé AGBETIKO, pour quelles raisons revient-il à Agoué ? N’est-ce pas pour profiter de la vacance du poste de roi ?
- Quelle est la vraie localité des Ahouandjigo ? Pourquoi le roi autoproclamé ne nomme-t-il pas ASSIBA GUEGUE et ASSANCONDJI quand il parle des JOHNSON ?
- Pourquoi c’est une femme, AYELE ADOSSI qui intronise FOLLY-AWON et non pas le roi régnant à Glidji ?
- Pourquoi la descendance de Komlangan ne mentionne-t-elle pas le roi dès son arrivée, si Agoué était déjà un royaume ?
- N’est-ce pas Ayélé-Kome ou Folly-Kome que l’on transforme en royaume après deux siècles ?
- Quelles étaient les relations de ce roi avec les Afrobrésiliens ?
- Si le royaume de Folly-Awon existait avant l’arrivée de Komlangan, comment se fait-il que les livres d’Histoire du Dahomey et les livres d’Histoire des Royaumes du Dahomey ne le mentionnent-ils pas ?
- On ne voit pas la préséance d’Agbanakin dans les propos de Folly-Awon, pourquoi ?
- Il n’y a pas de traces des Folly-Awon sur le trône d’Agbetiko. Qu’en pensent les LAKOUSSAN ?
- Où étaient les Folly-Awon quand Agoué a signé le Traité de Protectorat avec la France en 1885 ?
Source : d'après les instances du trône Adjigo et Alliés à Aného
[1] GLIDJI, déformation de Glèdji, site champêtre en Xwla n’émergera qu’au cours de la deuxième moitié du XVIIè siècle. La guerre à l’origine de l’émigration des Tougban a pris fin en 1677.
[2] Cf. Nicoué Lodjou Gayibor, Les peuples et Royaumes du Golfe du bénin, Université du Bénin, Institut National des Sciences de l’Education (INSE), Didactiques, Série B. N° 1, Lomé, 1986, pp. 28-29.
[3] N.B. Ces perles portées à la fois par les femmes et les hommes, font partie des parures de prestige des rois comme des adeptes de la religion traditionnelle vodou (RTA), sur toute la Côte du Bénin.
[4] M’Pasehoun veut dire en fanti : « je ne veux pas parler – je ne veux pas d’histoire », lieudit fondé par un groupe de gardiens du temple des entités Adjgo qui ont déplacé ces entités d’Aného en 1819.
[5] TOP, veut dire Toponyme… de l’ancienne côte des Côte des Esclaves, éd. N.L. GAYIBOR, U.B., Lomé, 1990. Cité par Roberto PAZZI, in Les Peuples d’Ajatado (Accra et Lagos), Op. cit. Volume 1, page 19.
[6] D’après la tradition orale, la poudrière du Roi Komlangan a été incendiée avant le début des hostilités. C’est pour cette raison que les Adjigo estiment qu’il n’y a pas eu de guerre, sous le règne de Komlangan.
[7] Togo est le nom toponymique devenu Togoville, après 1884.
[8] Glidji est une déformation de l’Adja « Glèdji », le champ ou le campement, d’après la tradition orale recueillie à Agbanakin auprès de Mèto Awoussa VIII.
[9] En réalité ce quartier DEKON est différent de Follykomé et se trouve à côté dudit quartier.
[10] On ne compte pas Komlagan comme Roi d’Agoué, parce qu’il n’a pas survécu longtemps après son exode. Agounon est par conséquent cité comme deuxième roi d’Agoué.
[11] N.B. Certains livres d’Histoire comptent KOMLANGAN comme premier roi d’Agoué. Cela met le roi Agunon au 3ème rang.
[12][12] Voir également, Agoué, Pays de Protectorat, exemplaire dactylographié Edité et mis en vente, par J.E. YAOVI, Journaliste, Secrétariat Fédéral du Mouvement Unifié de la Renaissance d’Agoué (M.U.R.A.), Avril 1960.